Ça y est, c’est le grand jour ! Aujourd’hui, je pars à Lisbonne avec les autres membres du Club MUN ainsi que Mme Francès et M. Bounet afin de participer à IMUN, la conférence Model United Nations de Lisbonne. Un MUN, pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est une simulation des Nations Unies faite par des élèves de collèges et lycées. Ceux-ci représentent le délégué d’un pays à l’ONU et doivent jouer son rôle : discuter avec les délégués d’autres pays afin de proposer des solutions communes aux problèmes posés (c’est ce qu’on appelle le lobbying). Ensuite, ils doivent débattre avec ces mêmes personnes afin de défendre les solutions qu’ils ont proposées, ou bien tenter de démontrer que celles proposées par d’autres délégués sont mauvaises, afin qu’elles ne soient pas votées.
Je fais partie de la General Assembly ! Nous y parlerons de sécurité des journalistes, de l’intégration culturelle des migrants, d’une potentielle réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU et enfin des effets de l’impérialisme sur les nations qui furent colonisées. Programme chargé en perspective !
Le jeudi après-midi, je signe quelques résolutions, mais il ne se passe pas grand-chose de notable. J’ai proposé la mienne afin qu’elle puisse être discutée, mais malheureusement, le panel de diplomates chargé de sélectionner les résolutions ne l’a pas acceptée.
Le vendredi matin, les choses sérieuses commencent ! Le délégué de la Hongrie monte au podium afin de lire sa proposition qui concerne la sécurité des journalistes dans le monde, puis prononce un discours pour encourager les autres délégués à voter en faveur. Se succèdent ensuite au podium tous ceux qui souhaitent modifier cette résolution pour l’améliorer… ou au contraire pour la dénaturer. C’est comme ça ! Certains délégués défendent des positions qui ne sont pas politiquement correctes.
Enfin, après trois heures d’intenses débats, l’assemblée doit se prononcer sur la résolution dans son ensemble. La tension monte. Le personnel, qui faisait jusque là passer les messages entre délégués, bloque les portes de la salle. Personne ne peut entrer ni sortir pendant la durée du vote. Les chairs demandent aux délégués favorables à cette proposition de lever la pancarte où est écrit le nom de leur pays, puis font de même avec les délégués qui souhaitent voter contre cette proposition et ceux qui s’abstiennent. Après que les votes aient été comptés, les chairs donnent le résultat : 100 pour, 53 contre et 37 abstentions ! La résolution est donc acceptée ; les délégués sont libérés pour la pause déjeuner, puis les débats concernant le sujet suivant commencent. Ce schéma se répète donc l’après-midi et le lendemain.
Bilan de cette conférence : je suis monté sur la scène le deuxième jour pour proposer un amendement. Tout mon corps était secoué par des tremblements tellement j’avais peur, mais finalement, tout s’est bien passé. Cependant, malgré tous mes efforts pour convaincre mon auditoire, mon amendement n’a pas été voté, à ma grande déception.
C’était une expérience très enrichissante durant ces trois journées. Je me suis prouvé que je pouvais prononcer un discours devant une assemblée importante, ce dont je me pensais incapable. J’ai compris le fonctionnement des Nations Unies et je vais continuer à m’investir dans ce club pour participer à d’autres conférences MUN.
Romain Bounet