Dans le cadre du dispositif « Lycéens au cinéma », les élèves de seconde 1 et 3 sont allés au Parvis voir Breakfast Club. Ce dispositif leur permettra de découvrir deux autres films : Tel père tel fils et L’épine dans le cœur.
Breakfast Club appartient au genre teen movie dont le réalisateur John Hughes était un pionnier. Ce genre-là, d’origine américaine, a comme sujet l’adolescence. Les personnages sont des adolescents, puisque « teen » signifie « ado » en anglais et est destiné à un public jeune. Le genre teen movie est aujourd’hui très célèbre, et la bande originale du film, la chanson Don’t you de Simple Minds, a toujoursun grand succès.
Le film raconte donc l’histoire de cinq adolescents qui sont contraints de rester en colle un samedi entier. Ils ont tous des personnalités radicalement différentes : on retrouve par exemple un « intello » (Carl Reed), un « rebelle » habitué aux heures de colle (John Bender), une « détraquée » (Ally Sheedy), un champion sportif (Emilio Estevetz) et une « fille à papa » (Molly Ringwald). C’est pour cela qu’ils donnent l’impression au début du film qu’ils n’arriveront pas à se supporter.
Mais à votre avis, comment feriez vous si vous vous retrouviez coincé(e) dans une salle avec quatre inconnus ? C’est simple, vous seriez obligé(e) de sympathiser (surtout quand un prof relou passe son temps à vous coller et que votre plus grand souhait serait d’être ailleurs). Cette situation est l’objet principal du film, qui parle donc des relations entre adolescents, puisque les cinq deviennent amis (voire plus), et ce malgré leurs différences.
Denis Savès, un critique cinématographique, est venu échanger avec les lycéens sur Breakfast Club. J’ai donc relevé des éléments sur la critique ainsi établie. La comédie y est décrite comme un film beaucoup plus riche et dense qu’il n’y paraît. On peut déjà s’appuyer sur l’affiche du film qui en dit beaucoup : John et Andrew sont en haut de l’affiche, ce qui montre la détermination de chacun à être le « mâle dominant » du groupe. Ceci est d’autant plus vrai qu’on peut voir au début du film qu’ils sont à deux doigts d’en venir aux mains. Les « Théophiliens » ont également approfondi le thème de leurs personnalités : Ally, la folle, serait donc une artiste qui « possède son univers » à tendance cleptomane car elle a la fâcheuse manie de voler tout ce qui lui passe sous la main (elle arrache l’écusson « State Champion » d’Andrew, à la fin du film) et « prêche le faux pour avoir le vrai ». Cet acte a aussi quelque chose de plus symbolique : il veut peut-être signifier que si Andrew veut sortir avec Allyson, il faudra qu’il renonce, au moins en partie, à sa carrière sportive. John, le rebelle, a une situation familiale compliquée (c’est un enfant maltraité) : il montre une brûlure de cigare que lui a faite son père sur le bras. Claire, elle, est une bourgeoise « fille à papa » et représente la France par son prénom.
Le septième épisode de la série Dawson reprend directement le déroulé du film, et la chanson Basketcase (qui signifie « cinglée » en français) de Green Days s’inspire, elle, du personnage d’Ally Sheedy. En somme, Breakfast club et son genre innovant sont une source d’inspiration sans failles qui ne se limite pas à l’art cinématographique.
Sarah Garcia