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Une infirmière à « Théo »

ThéoNet : Pourriez-vous vous présenter et nous dire pourquoi vous avez demandé votre mutation pour Tarbes ?

Je suis Annie Khabiri. Depuis la rentrée de septembre 2021, je suis la nouvelle infirmière du lycée Théophile Gautier. Je suis originaire des Hautes-Pyrénées où j’ai toujours habité. J’ai demandé ma mutation à Théophile Gautier car je souhaitais travailler en lycée ainsi que pour me rapprocher de mon domicile.

ThéoNet : Quelles études faut-il faire pour devenir infirmière ?

J’ai fait mes études à Tarbes. Les études d’infirmière duraient 3 ans et demi, maintenant c’est 3 ans pour obtenir le niveau licence. Il n’y a plus de concours pour rentrer à l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers), la sélection se fait sur Parcoursup. Quand j’ai passé le concours, nous étions 750 candidats pour 40 places. Pour être infirmière scolaire il faut en repasser un, cette fois-ci nous étions 250 candidats pour 2 places.

ThéoNet : Pourquoi ce choix d’infirmière en milieu scolaire ?

Je suis infirmière scolaire depuis sept ans. J’ai souhaité travailler en milieu scolaire car j’avais effectué plusieurs stages en lycée pendant mes études d’infirmière et j’avais trouvé cela très intéressant. J’apprécie aussi dans ma fonction de travailler en pluridisciplinarité avec l’assistante sociale, les CPE, les professeurs documentalistes, les enseignants, des intervenants extérieurs, des associations….

ThéoNet : Depuis combien de temps travaillez-vous en tant qu’infirmière dans des établissements scolaires, et que faisiez-vous avant ?

En sortant de l’école d’infirmière, j’ai travaillé pendant deux ans comme infirmière scolaire dans la vallée du Lavedan et au collège de Luz Saint-Sauveur, mais j’ai fait le choix ensuite d’intégrer le milieu hospitalier afin de me forger une meilleure expérience. Depuis que je suis dans ce milieu, j’ai exercé dans des collèges, des lycées, des écoles primaires et des maternelles. C’est dire que la population des élèves auprès desquels l’infirmière scolaire exerce est variée.

ThéoNet : Comment voyez-vous la différence entre les primaires, les lycéens plus ou moins âgés, ou encore les collégiens ?

Je trouve que chaque âge est intéressant et tellement différent. De passer d’un dépistage infirmier en maternelle à un entretien avec un élève de terminale, c’est « un grand écart ». Les sollicitations des collégiens sont très différentes de celles des lycéens. Chez les élèves de collège il y a beaucoup de passages à l’infirmerie pour des demandes plus variées que chez les lycéens avec plus de soins à effectuer. Avec les lycéens, je suis plus dans l’écoute, l’aide et le relationnel. J’aime justement ce métier pour cela car il est varié : écoute, conseils, informations, actions de prévention, soins, tutorat de stagiaire…

ThéoNet : Avec la crise sanitaire et les changements qui y sont liés, quelles différences avez-vous remarquées ?

Pour répondre à la question de la crise sanitaire et les changements que cela a engendrés, je dirais que certains élèves l’ont bien vécu. D’autres ont souffert de cet isolement, de cette crise, ce qui a entraîné chez certains un mal-être, des angoisses, de la démotivation, de la peur parfois… Parce que c’est difficile d’être coupé de la vie sociale. Pendant cette crise je me suis portée volontaire pour effectuer les tests de dépistage dans le département. Ça m’a permis de travailler avec mes collègues infirmières scolaires, ce qui est assez rare car nous sommes chacune dans notre établissement et peu ensemble.

ThéoNet : Parlez-nous de vos projets pour cette année scolaire et que souhaitez-vous apporter aux élèves ?

Mon projet pour cette année est découvrir le lycée Théophile-Gautier : rencontrer ses élèves, ses professeurs, son personnel, connaître le fonctionnement de l’établissement et travailler en collaboration avec mes collègues. Je voudrais mettre en place des actions de prévention pour les élèves. Avec les professeurs documentalistes nous faisons actuellement des interventions sur le cyber-harcèlement et les réseaux sociaux auprès de tous les élèves de seconde. D’autres actions seront mises en place pour ceux de première et de terminale. Ma priorité est de contribuer au bien-être des lycéens.

Eloïse Lance

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