Le Café-philo tarbais

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Le café philosophique, plus communément appelé « Café-philo », voit le jour dans les années quatre-vingt dix à Paris, sur le modèle des cafés littéraires.

Bien connu des amateurs de philosophie et de lettres mais aussi des plus curieux, le « café-philo » est avant tout un lieu de partage et de discussion sur des thématiques particulières telles qu’elles soient : sociales, philosophiques ou bien politiques. Ouvert à tous, il s’orchestre autour d’une table de café mais aussi autour de principes bien définis comme la tolérance, l’ouverture et le pluralisme. Ainsi, chacun peut prendre la parole mais aussi simplement se laisser porter par les réflexions apportées.

Et rien que pour vous, ThéoNet a testé le Café-philo tarbais !

Installé à Tarbes depuis plus de huit ans, Rose-Marie Chevalier et Pierre Balmas sont les fondateurs de ces « débats philosophiques » qui ont lieu tous les premiers mardis du mois à l’Etal 36 au marché Brauhauban à Tarbes.

Ce mois-ci, c’était la question aux allures tant philosophiques que politiques qui était de mise : « Faut-il supprimer les partis politiques ? ».

Pour y répondre, l’intervenant, Monsieur Christian Loubère s’est appuyé sur la « Note sur la suppression générale des partis politiques » de Simone Weil (1909-1943).

Simone Weil, à ne pas confondre avec Simone Veil, est une philosophe du XXème siècle et résistante française durant la Seconde Guerre Mondiale. Sympathisante des syndicalistes et sensible à la cause ouvrière, elle dénonce dans sa note la « dangerosité » supposée des partis politiques. Perçus par la philosophe comme la racine du mal institutionnel et social, ils tendraient à nous éloigner de l’unité nationale et conduiraient selon elle aux conflits, à la corruption et à la perte de souveraineté.

Ainsi, afin d’appuyer les arguments de Simone Weil, les intervenants ont également évoqué la difficile communication entre les différents partis politiques qui conduirait à la division. Par exemple, dans un groupe situé à droite de l’échiquier politique, le terme « souveraineté » n’aurait pas la même signification que celle chez un groupe d’un autre clivage.

Cependant, nous pouvons nous demander si les partis politiques ne sont pas non plus le moyen de réunir les citoyens autour de valeurs communes ? Les partis politiques ne sont-ils pas nécessaires pour la structuration de la société actuelle ? Les groupes politiques ne sont-ils pas eux-mêmes des piliers de la démocratie et dont il est nécessaire de posséder afin de ne pas tomber dans, ce qui deviendrait, une anarchie politique ?

Et vous, pensez-vous que les partis politiques doivent être supprimés ?

Justine Campo