Les figures … du style !

Au jour d’aujourd’hui (pléonasme), certains aiment le français comme d’autres aiment les mathématiques (parallélisme), quant à moi, il est vrai que j’aime assez (litote) la matière mère de la filière littéraire (homéotéleute) étant donné la moyenne un peu basse que je peux avoir dans ce que j’appelle la matière du diable (périphrasemétaphore).

Vu que j’aime autant ce sujet que le chocolat (zeugma), que les figures de style m’intéressent, ou plutôt me fascinent (épanorthose), que moi aimer pas très beaucoup bien les fautes du le français (solécisme) tant et si bien que je deviens facilement un terminator quand j’en vois une (antonomase + digression). Aujourd’hui, les figures de style crient « Joie ! » (prosopopée) car je tiens à leur rendre l’hommage le plus hypramégagénialfantastiquedinguissime (néologisme).

Déjà, à quoi qu’ça sert-y (solécisme, une fois encore), les figures de style ?  A prouver votre vraie valeur de vaillant virtuose véritablement valeureux (allitération*). A prouver que le français et que les choses un peu inutiles vous intéressent vraiment, vraiment ! A prouver que vous maîtrisez un tant soit peu la langue de Molière (périphrase), que la langue de Molière vous aide dans vos études, que vos études vous permettent d’avoir un travail, et avoir un travail vous permet de vivre (concaténationpallilogie + anaphore). Car oui, les figures de style peuvent paraître inutiles dans la vie, mais certaines non puisqu’elles permettent de reprendre les gens qui commettent de mauvais, de graves, d’horribles, de criminels pléonasmes (gradation), ces figures qui consistent en une redondance inutile (pléonasme !) telle que « monter en haut ». Les figures de style se divisent en quatre grandes catégories :

– Les figures d’exagération, comme la fabuleuse, la sublime, la mirifique hyperbole (gradation+hyperbole) ;

– Les figures d’atténuation, comme la prétérition, ou la litote, qui permettent de faire des éloges subtils sur un article pas mauvais, je ne parle pas forcément du mien, bien entendu… (prétérition + litote) ; 

– Les figures de construction, comme l’oxymore ou la polysyndète, qui permettraient, dans une éventualité potentiellement possible d’avoir le pouvoir et la volonté d’un cœur vaillant qui ferait tout son possible afin d’écrire un bon article et qui consisterait à styliser sa phrase et à dire des choses avec beaucoup trop de mots inutilement utiles. (Oxymore, polysyndète, digression et pléonasme) ; 

– Les figures d’analogie, comme la comparaison, ou la métaphore, assez basiques, qui permettent de transformer un sujet, comme si on disait que Théonet, c’est un peu le nouveau New York Times, ou qu’on l’assimilait à une Bible (comparaison, métaphore) ;

Je vous vois cependant venir, vous autres lecteurs, à me demander quelle diablerie viens-je d’écrire, avec ces noms de figures incompréhensibles, qui ne servent à rien… Eh bien cet article EST une figure de style. C’est une mise en abîme : lorsqu’on parle du sujet en se servant du sujet comme support : lire un livre dans un livre, regarder un film dans un film, boire un café dans un café … En l’occurrence, écrire un article en figure de styles sur les figures de style ! Le but est aussi de vous montrer à quel point vous-même, lecteurs, utilisez beaucoup de figures de style en parlant. Désormais, si vous voulez vous faire mousser dans un dîner mondain, vous savez que faire…

Très bon bac blanc de français à toutes les premières (dont je fais toutefois partie …)

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Litote : Dire peu pour signifier beaucoup : « J’aime assez» = « J’adore »

Homéothéleute : Répétition d’un même son à la fin de plusieurs mots consécutifs : « La matière mère de la filière littéraire)

Euphémisme: Atténuation d’une réalité, pour moins choquer : La « moyenne un peu basse » est en fait une moyenne catastrophique.

Zeugma : Liaison de deux éléments (concret et abstrait) par un même verbe : aimer le sujet et le chocolat.

Épanorthose : Lorsqu’on reprend un verbe ou une affirmation en plus fort : « J’aime… non, j’adore ! » L’épanorthose sert par ailleurs à atténuer, diminuer, rectifier ou affirmer vos paroles.

Solécisme : Parler volontairement mal pour créer un effet comique : « Moi aimer pas très beaucoup ». Le solécisme et le pléonasme sont surtout considérés comme des fautes de français. (quand ils sont involontaires !) 

Antonomase : Utiliser un nom propre comme qualificatif, ou nom commun : « Devenir Terminator »

Concaténation : Un enchaînement de termes ayant chacun un lien plus fort avec le précédent : Français > Études, Études > Travail, Travail > Vivre.

Allitération* : Une allitération, nous savons tous ce que c’est : une répétition de consonnes dont l’effet varie selon les envies. Cette forme-ci est particulière et fait commencer tous les mots par une même consonne. ( Vraie Valeur de Vaillant Virtuose Véritablement Valeureux)

Palilogie : Répéter le même mot, parfois isolé, pour accentuer un effet : « Aimer vraiment vraiment  ».

Anaphore : Répéter le même mot au début de plusieurs phrases : « Á prouver », en l’occurrence.

Prétérition : Nommer quelqu’un ou quelque chose en faisant semblant de ne pas en parler : « Je ne parle pas de mon article, bien sûr »

Polysyndète : Mettre volontairement trop de mots de liaison (parfois parce qu’on cherche à détourner la conversation) : Paragraphe 6.

Athys Doumerc