C’est le livre pour ados de l’été, ou plutôt de l’année, car la frénésie dont il est l’objet a débuté bien avant la période estivale ! Il s’agit évidemment de Nos étoiles contraires de John Green !
Déjà connu pour Qui es-tu Alaska ?, l’auteur américain a été encensé par la critique et son livre a même été adapté récemment au cinéma par Josh Boone.
C’est une histoire prenante, celle de deux ados atteints du cancer qui se rencontrent et se passionnent pour un livre écrit par un homme reclus de la société qui vit aux Pays-Bas. Mais le livre ne narre pas un cancer désespérant et par lequel le lecteur a pitié des protagonistes. C’est cela toute la réussite de John Green : aborder le thème du cancer dans une histoire d’amour. Il le fait avec un humour convaincant et qui n’est jamais hors de propos. Les événements, joyeux et malheureux, s’enchaînent et l’on reste accroché au livre, impatient de découvrir le devenir des personnages. Le récit rythmé et les échanges entre les protagonistes très riches laissent entendre qu’à tout moment, tout peut changer.
Mais, nous pouvons reprocher à l’auteur d’avoir voulu multiplier les réflexions (relation avec la mère, difficultés des adolescents atteints du cancer à vivre normalement, histoire d’Anne Franck, vie après la mort…) mais sans vraiment les approfondir. Cela conduit à ne pas toujours les saisir alors qu’elles auraient pu être toutes très intéressantes si elles avaient été davantage développées.
Et si certains pensent que John Green est au sommet de son art, je ne suis personnellement pas de cet avis, puisque l’auteur pourrait développer une manière d’écrire plus personnelle, plus stylisée, mais c’est aussi une des raisons pour lesquelles le livre plait au plus grand nombre. Je fais un peu le même constat quant à l’adaptation cinématographique : les plans, le cadrage, les lumières manquent d’originalité. Pourtant cela ne m’empêche pas d’avoir été émue et captivée par le film et par le livre ! Par contre, j’ai l’impression que le livre est devenu trop commercial après son adaptation au cinéma. Quel dommage !
Julie Régnier