Qui succédera à Angela Merkel ?

En 2018, l’actuelle Chancelière Angela Merkel annonçait qu’elle se retirerait de la vie politique de son pays à la fin de son mandat en 2021. Le 26 septembre dernier, les Allemands ont été appelés à élire leur futur Chancelier qui n’est toujours pas connu.  Qui succédera donc à Angela Merkel ?

Lors de cette élection, nous avions trois grands candidats. Olaf Scholz du Parti Social-Démocrate, annoncé comme le « favori » par les médias, souhaite réformer à l’échelle sociale du pays et créer un plan de renforcement de l’intégration européenne. Armin Laschet de l’Union Chrétienne-Démocrate affiche ses ambitions avec la mise en avant de plans de numérisation et de sécurité  pour le pays, mais également avec l’augmentation des allocations familiales, en bref un programme social. De même, Annalena Baerbock du parti Grüne (Les Verts), souhaite appuyer sa candidature sur la cause environnementale avec un investissement de 16 milliards d’euros dans le plan de « transition socio-écologique », avec notamment une augmentation de 16 centimes sur le prix de l’essence mais également la promotion du salaire minimum qui passerait à 12 euros de l’heure. Au Bundestag, le Parti Social-Démocrate d’Olaf Scholz, en tête, a récolté 23% des voix, face à l’Union Chrétienne Démocrate avec 17% des voix, ainsi que 11,5% pour Les Verts.

Mais alors comment se déroulent les élections en Allemagne ?

Tout d’abord, il faut savoir que les élections en Allemagne, pour la course à la Chancellerie se déroulent tous les quatre ans. Le Chancelier élu peut ensuite « renouveler » plusieurs mandats. C’est notamment le cas d’Angela Merkel qui fut la Chancelière d’Allemagne durant seize ans, de 2005 à 2021 et sa succession s’avère aujourd’hui compliquée.

En effet, la désignation du Chancelier peut prendre beaucoup de temps car il faut attendre une coalition entre les divers partis et donc une entente commune sur le nom du successeur d’Angela Merkel.

Comme en France, tous les citoyens allemands âgés de plus de 18 ans peuvent voter. En septembre dernier, on comptait près de 60,4 millions d’électeurs allemands. Ensuite, ces potentiels électeurs devront élire les 598 députés qui siègeront au Bundestag, le Parlement Fédéral Allemand, lors des quatre prochaines années. Pour élire la première moitié de ces députés (299), le citoyen allemand doit voter pour un représentant de sa circonscription, et si ce représentant récolte la majorité des voix dès le premier tour, il est élu au Parlement. C’est un scrutin majoritaire direct. La seconde moitié (299) est elle, élue par ce que l’on appelle « un scrutin dit proportionnel », le citoyen va voter pour la liste des candidats de son parti favori. Pour un parti, il est important d’avoir un grand nombre de voix, car plus un parti récolte des voix, plus il aura de députés au Parlement.

Il est important de rappeler que pour qu’un Parti puisse entrer au Parlement, il doit récolter plus de 5 % des voix du second vote.

Les 598 députés élus doivent former un gouvernement.

C’est à ce moment précis que les partis forment ce que l’on appelle les « coalitions », des « alliances » entre Partis politiques. Par exemple, selon le journal « Huffingtonpost », une première coalition devrait se former entre Les Verts, le Parti Social-Démocrate et le Parti Libéral Démocrate.

Enfin, une fois ces alliances réalisées, les députés du Bundestag élisent un Chancelier pour quatre ans renouvelables.

Mais quels sont les enjeux de ces élections pour l’Allemagne ?

Les enjeux pour l’Allemagne sont majeurs.

En effet, le pays est depuis plusieurs années la première puissance économique de l’Europe, il est donc essentiel que le futur Chancelier puisse préserver cette puissance, afin qu’elle ne cesse de s’accroître. De même, il est également question de politique extérieure et internationale, par exemple avec un modèle social et démocrate, l’Allemagne jouerait sur la solidarité financière au sein de l’Union Européenne, à l’inverse des tendances libérales et conservatrices. L’arrivée d’un gouvernement de gauche radicale amènerait notamment de nombreux conflits, voire à une séparation de l’OTAN.

Ce qui est alors primordial pour le pays, c’est d’élire un gouvernement qui puisse permettre sa propulsion afin de renforcer sa puissance économique et politique dans l’Union Européenne jusqu’à l’international.

Justine Campo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *