Dans le cadre de la 36ème édition des Petits As, l’équipe de ThéoNet est allée à la rencontre de Claudine Knaebel, l’organisatrice du tournoi.
Théonet : On ne présente plus les Petits As dans la région, le tournoi mondial des 12-14 ans a vu naître des graines de champions comme Rafael Nadal ou encore Roger Federer. Pouvez-vous nous donner quelques chiffres sur cette 36° édition ?
Claudine Knaebel : Le tournoi mobilise beaucoup de bénévoles qui travaillent pour son aménagement pendant un mois et demi. Il y a aussi un service de sécurité, des kinés, un médecin, des ostéopathes, des arbitres, 16 voitures et transporteurs, et enfin tout le staff. Le tournoi apporte une importante contribution à toute l’hôtellerie avec 4000 nuitées, à la restauration avec 8 000 à 10 000 repas et au tourisme. Les jeunes viennent de 45 pays et lorsqu’ils en ont le temps, nous les amenons découvrir les Pyrénées parce que c’est important de les faire connaître.
Théonet : L’un des plus grands défis du tournoi est justement de faire venir des joueurs de toutes les nationalités : comment convaincre de jeunes russes ou américains de faire le déplacement ?
C.K : Cette année aux Etats-Unis, il y a eu des play-offs : trois garçons et trois filles se sont qualifiés et sont venus à Tarbes. Avant c’était la Fédération qui désignait les joueurs qui pouvaient participer. A présent, nous sommes sûrs d’avoir les meilleurs car ils ont déjà fait un tournoi important avant de venir ici. Parfois, il y a des jeunes qui s’inscrivent au tournoi mais qui n’y font pas de grandes performances, alors que d’autres vont plus loin dans la compétition. Ce sont surtout ces jeunes là que l’on veut accueillir à Tarbes. Ces play-offs permettent de qualifier et de faire venir les meilleurs.
Théonet : L’arrivée de la marque Lacoste en temps que partenaire majeur du tournoi a permis de développer ces USA play-offs mais elle a aussi fait naître des rumeurs sur la délocalisation du tournoi, un remplacement du court… Voir les Petits As sur terre battue, c’est juste un rêve ou cela pourrait devenir une réalité ?
C.K : Non, ça ne peut pas devenir une réalité parce qu’ici à Tarbes, on est sur du dur. On ne peut pas installer des courts en terre battue pendant onze jours pour après les faire disparaître. Économiquement, ce n’est pas possible. Pour avoir un tournoi sur terre battue, il faudrait le délocaliser. Le tournoi est à Tarbes, il est né à Tarbes et il restera à Tarbes !
Solène Deutsch, Julie Mitjana & Antoine Paulus