L’art de la poterie est apparu au Proche Orient et a atteint son niveau maximal de qualité au VIIème siècle av J-C avec la poterie de Corinthe à figures noires mais les Grecs se sont lassés petit à petit de cette façon de faire et ont préféré adopter la méthode d’Athènes.
En effet, la poterie d’Athènes, c’est à dire la poterie attique, a la particularité d’être à figures rouges.
Cette méthode s’est répandue dans toute la Grèce. En outre, il existe différents vases pour différentes fonctions.
Par exemple les amphores ou les hydries sont des vases de transport: le premier pour le vin, l’huile ou encore les olives, le deuxième pour l’eau de la fontaine. Les cratères et les stamnos sont des vases de stockage qui servent à mélanger l’eau et le vin. Les skyphos et les canthares sont des vases à boire, le premier sert aux beuveries et le second est associé à Dionysos le dieu du vin. Enfin émergent des vases pour la toilette comme le pyxide qui sert à la toilette des femmes, mais qui peut aussi contenir des bijoux ou des médicaments, et le loutrophore qui permet les bains rituels, les cérémonies nuptiales ou la toilette des morts.
Cependant il existe des vases qui ne servent qu’à la décoration.
Ces vases sont fabriqués d’une certaine manière pour lesquels il faut suivre différentes étapes.
Tout d’abord il faut savoir que les argiles sont différentes selon leur composition, par exemple l’argile de Corinthe est dépourvue d’oxyde de fer et prend donc une couleur blanche à la cuisson mais l’argile qui nous intéresse c’est celle d’Athènes qui est riche en oxyde de fer et qui donc prend une couleur rouge orangée à la cuisson. Après avoir sélectionné l’argile, la fabrication commence.
Premièrement, l’argile est extraite de carrières ou de puits d’argile puis elle est purifiée par lavage durant plusieurs semaines pour ensuite être mise à tremper dans un grand bassin afin de récupérer les fines particules qui vont remonter à la surface, ce qui permet d’éliminer les risques d’éclatement à la cuisson. L’argile est ensuite mise à sécher au soleil pour être ensuite coupée en blocs et entreposée sous un linge durant quelques temps afin d’éviter les pourrissements et acquérir une meilleure qualité.
Deuxièmement, c’est le façonnage qui commence. Le potier doit malaxer la pâte pour en expulser les bulles d’air avant de travailler sur un tour mais cette dernière action est effectuée soit par le potier soit par son assistant. En outre, les petits vases sont montés en une seule fois, en étant carrément moulés mais les grands vases sont assemblés en plusieurs fois avec de l’argile diluée dans l’eau récupérée dans un bassin de purification (cela s’appelle la barbotine). Puis les vases sont encore une fois mis à sécher.
Troisièmement, le vase est coloré à l’enduit mais pour cela il faut d’abord se débarrasser des particules gênantes en purifiant l’argile par décantation. Il faut ensuite récupérer la barbotine qui va être utilisée pour dessiner les motifs qui vont ressortir à la cuisson pour encore être mis à sécher.
Dernièrement, la cuisson se fait en trois étapes :
La première consiste à faire cuire les vases en atmosphère oxydante (évents du four ouverts) à 800°C.
La deuxième étape se passe en atmosphère réductrice (évents fermés) à 950°C pour être ensuite abaissée à 900°C afin de dégager le monoxyde de carbone. Durant la cuisson, le vase devient entièrement noir mais la partie badigeonnée se vitrifie devenant imperméable.
La troisième et dernière étape est en atmosphère oxydante (évents de nouveau ouverts) à 900°C pour le refroidissement. Les parties non enduites deviennent rouges mais les parties enduites restent noires.
La cuisson est simple mais demande attention et expérience.
Pour conclure je dirais que l’art de la poterie atteint en Grèce antique un haut niveau de qualité artistique, bien qu’il existe des vases mal cuits et/ou ratés mais ces défauts n’empêchent généralement pas la commercialisation du vase.
Ils sont également un témoignage majeur de la vie et de la culture des anciens grecs car la poterie constitue une des expressions les plus concrètes et les mieux connues de la civilisation grecque.
En effet, nous avons pu retrouver jusqu’à ce jour 50 000 vases provenant d’Athènes mais ce n’est sûrement qu’une infime partie de la production.
Lucie Francisco