Coup de maître ou menace pour la démocratie ?
Alors que le 2 octobre dernier se disputait le premier tour des élections présidentielles au Brésil, c’est finalement Lula, candidat de gauche et ancien Président du Brésil de 2003 à 2011, qui a emporté la bataille, mais peut être pas la guerre. En effet entre les deux candidats l’écart de points est étroit. Lula est en tête avec 48,4% des voix tandis que Jair Bolsonaro, le Président sortant, se situe à la seconde place avec 43,2% des voix.
Cette élection est d’un enjeu de taille pour le pays durement touché par la pandémie. Les 700 000 morts peuvent être imputés à la mauvaise gestion de la crise par Jair Bolsonaro.
Du point de vue des programmes des deux candidats, celui qu’on surnomme « le Donald Trump des Tropiques » (Jair Bolsonaro) est bien connu pour son positionnement d’extrême droite. Fervent partisan du port d’armes, de l’exploitation des terres des indigènes, il combat également le droit à l’avortement et le mariage homosexuel. Le programme de Jair Bolsonaro est à son image, conservateur et libéral. Parmi ses propositions pour le Brésil figurent l’augmentation du budget pour la police et l’armée mais également l’éventuelle mise en place de réglementations pour un usage responsable des ressources naturelles avec pour but de s’orienter vers une croissance durable.
Lula, lui, fait appel à la sensibilité et à la fierté des Brésiliens en promettant de restaurer « l’aura internationale » du Brésil notamment en renforçant la coopération entre les différents pays d’Amérique du Sud. A l’inverse de Bolsonaro, Lula promet d’assurer la défense des droits et des territoires appartenant aux indigènes en créant un « Ministère des Peuples Autochtones ». Côté social, il prône la mise en place de mesures afin de protéger la communauté LGBT+, ce que Bolsonaro n’a pas mentionné dans son programme.
Désormais, le compte à rebours est lancé, rendez-vous le 30 octobre prochain pour connaître le futur Président du Brésil. Affaire à suivre…
Justine Campo
