Le mouvement des Mains Violettes poursuit son combat

Depuis maintenant cinq mois, le mouvement lycéen qui combat les violences sexistes, les mœurs phallocentriques ainsi que les féminicides prend de l’ampleur. 

Chaque semaine, de plus en plus de personnes arborent ce fameux Tee-shirt marqué d’une main violette au niveau du cœur. Rapidement, les élèves du lycée Théophile-Gautier se sont mobilisés pour promouvoir leur lutte, d’abord avec une réunion informative qui s’est déroulée le mardi 12 novembre en présence du CDIFF 65, puis lors de la marche nocturne du 23 novembre avec le collectif des droits des femmes des Hautes-Pyrénées.

Le mouvement des Mains Violettes ne s’arrête pas là pour autant. Il a également conquis les élèves du lycée Marie-Curie qui ont mis en place des interventions dans leurs classes afin de sensibiliser leurs camarades à cette cause féministe. Au lycée Jean Dupuy, les élèves s’investissent également pour porter le Tee-shirt. 

Les Mains Violettes sont visibles le dernier jeudi de chaque mois avec ce vêtement symbolique et se font remarquer grâce aux réseaux sociaux. Elles utilisent principalement Instagram, mais très récemment le mouvement a fait son entrée sur Facebook ainsi que Twitter (@mainviolettetarbes). 

Mais leurs actions militantes ne se cantonnent plus au cadre scolaire. Les groupes de chaque lycée se sont unis et représentent aujourd’hui l’antenne départementale lycéenne de lutte contre les féminicides.

Le mouvement des Mains Violettes organise sa première manifestation de sensibilisation le jeudi 5 mars 2020 à partir de 10h à la place Verdun. C’est pourquoi jusqu’alors, le port du Tee-shirt est recommandé chaque jour.

Cette manifestation se déroule sur des heures de cours, néanmoins le mouvement insiste sur le fait qu’il n’incite personne à manquer les cours. Par ailleurs, M. le Proviseur a envoyé un message à tous les parents d’élèves pour les informer de la situation : « […] Si l’équipe de direction du lycée salue la prise de conscience et l’engagement de jeunes sur la question du féminicide, elle ne peut cautionner la participation à une manifestation programmée sur une période de cours ». Ainsi, malgré cette désapprobation,  globalement la communauté scolaire s’accorde à dire que l’investissement des lycéen.nes pour le mouvement présente un bilan plus que positif.

Maxime Maysonnade