En 1920, l’américaine Amélia Earhart monte dans un avion pour la première fois. À 23 ans, ce vol lui fait l’effet d’une révélation. Rapidement, elle parvient à s’acheter un biplan jaune vif “Le Canary”, avec lequel elle réalise un exploit en volant jusqu’à 4300 m d’altitude. L’année suivante, elle obtient sa licence de pilote.
Elle devient, en 1927, la première femme à traverser l’Atlantique en avion. Mais elle n’a été qu’une “simple passagère”, précise-t-elle. En effet, les pilotes Wilmer Stultz et Louis Gordon étaient aux commandes. Elle décide alors, cinq ans plus tard, de refaire cette traversée, en solitaire. C’est un exploit ! Elle effectue le trajet en un temps record ; 14 heures et 56 minutes. Par la suite, l’aviatrice enchaîne les prouesses et devient une icône du féminisme. Elle déclare à la Maison Blanche « Je m’estimerai heureuse si mon modeste exploit peut attirer l’attention sur le fait que les femmes, elles aussi, sont capables de piloter ».
10 ans plus tard, elle souhaite faire le tour du monde accompagnée du navigateur Fred Noonan. Pendant un mois, ils parcourent 30 000 kilomètres, et se ravitaillent à plusieurs escales. Toutefois, il reste encore des milliers de kilomètres lorsqu’ils disparaissent au beau milieu du Pacifique. En 1939, Amelia Earhart est déclarée décédée. Effectivement, malgré les nombreuses recherches effectuées, auxquelles même le Président Roosevelt participe, leurs corps restent introuvables.
Pendant trente ans, l’International Group for Historic Aircraft Recovery a cherché sur l’îlot Nikumaroro des ossements pouvant correspondre aux disparus. Récemment, c’est le scientifique et explorateur Robert Ballard, qui avait retrouvé l’épave du Titanic, qui s’est attelé aux recherches. Mais encore une fois, elles restent infructueuses.
Depuis des décennies, cette disparition reste un mystère et les théories ne cessent de s’accroître. Certains ont imaginé que l’avion avait été abattu par des Japonais, ou bien qu’il se serait écrasé sur un îlot. Jamais personne n’avait retrouvé une trace de leur avion, avant ce mois de janvier 2024. Une entreprise d’exploration marine a annoncé avoir repéré, sur les images de son sonar, une forme étrangement similaire à l’avion de l’américaine. Ils affirment également qu’il n’y a eu aucun autre crash déclaré dans la région. À présent, il ne reste plus qu’à attendre une étude plus précise de ces images.
Julie Hombert
