Depuis le 31 mars 2017, il n’est plus possible d’être parlementaire (député ou sénateur) et maire, et nombre de ceux qui portaient cette double casquette ont choisi leur mandat de maire. C’est dire l’importance qu’a ce poste pour tous ceux qui l’exercent.
Les élections municipales ont lieu en France tous les six ans et ont pour but d’élire le conseil municipal de chaque agglomération, qui désigne à son tour le/la maire. Ces élections ne fonctionnent pas comme toutes les autres : on ne vote pas pour une personne, mais pour une liste constituée d’une tête de liste et de ses colistiers. De plus, leur fonctionnement diffère selon que la commune compte plus ou moins de 1 000 habitants, et la façon de voter est également différente pour Paris, Lyon et Marseille.
Pour les communes de moins de 1 000 habitants, sont élus les candidats qui obtiennent le plus de voix, même s’ils ne sont pas tous sur la même liste. Le conseil municipal sera donc composé de personnes venant de toutes les listes.
En ce qui concerne les communes de plus de 1 000 habitants, une liste peut se maintenir au second tour si elle a recueilli plus de 10% des voix exprimées. Au second tour, en revanche, les choses changent : c’est un scrutin majoritaire avec une dose de proportionnelle. Si une liste recueille par exemple 45% des voix, on lui attribue d’abord 50% des sièges, puis on répartit les 50% restants à la proportionnelle.
En revanche, les villes de Paris, Lyon et Marseille sont divisées en secteurs (arrondissements pour Paris et Lyon). Les habitants de chaque secteur votent pour leurs conseillers d’arrondissements (le mode de scrutin est le même que pour les communes de plus de 1 000 habitants). Ces derniers désignent ensuite le maire de chaque arrondissement, qui est doté de pouvoirs particuliers. Enfin, en fonction de leur position sur leur liste, ils sont désignés conseillers municipaux. En plus d’être élus dans leur arrondissement, ils sont élus au conseil municipal de leur ville et choisissent donc leur maire. A Paris ce sont les 163 premiers qui siégeront au conseil municipal, tandis qu à Lyon et à Marseille ce seront respectivement les 73 et les 101 premiers.
Dans certaines villes, on peut trouver un Conseil Municipal des Jeunes ; là, ce sont des jeunes qui ont entre 7 et 25 ans qui sont élus par leurs pairs. Un Conseil Municipal des Jeunes ne peut pas prendre de décisions, mais peut proposer des idées au conseil municipal afin que celui-ci en débatte.
A Tarbes, huit listes s’affronteront, dont celle du maire sortant, Gérard Trémège, qui est à la tête de la ville depuis 19 ans.
Ce scrutin est important pour les partis politiques, car il a valeur de test électoral : on peut mesurer la cote de popularité de chaque parti à ses résultats. De plus, les communes ont un rôle déterminant en ce qui concerne l’éducation (elles gèrent les écoles) ou bien l’environnement (elles peuvent impulser des changements à propos des pesticides et de l’isolation des bâtiments). Mais il ne faut pas oublier qu’elles sont moins puissantes que l’Etat.
Romain Bounet