10h30, au lycée Théophile Gautier, un étrange groupe d’élèves est réuni dans la cour d’honneur. Tous sont vêtus tels des hommes et femmes politiques. Les garçons en costume, cravate pour certains, nœud papillon pour d’autres. Les filles, elles, semblent plus libres de leur choix : l’une porte un tailleur noir et une autre une jupe bleue. Tous arborent un grand sourire, ils sont fin prêts à partir pour le Model United Nations. Direction Tournefeuille près de Toulouse !
Après deux heures de trajet rythmées par des classiques musicaux tels que « ABBA » ou encore « QUEEN », notre équipe finit enfin par arriver à Tournefeuille, au Lycée Polyvalent Françoise, notre lieu de résidence pour les trois prochains jours.
La cérémonie d’ouverture commence à 14h00, mais de peur d’arriver en retard, nous partons directement récupérer nos badges individuels et nous nous installons aux places attribuées à chacun des pays. Au total nous sommes cinq lycées : quatre français et un anglais.
Durant la cérémonie, nous avons l’honneur de recevoir Gregory Navarro, scientifique et chercheur français du CNES ainsi que d’autres membres importants de l’administration du lycée et des villes alentour.
Néanmoins, il y a bien un détail que j’avais oublié de mentionner… En effet, nous étions deux ambassadrices (du Canada et de la France) désignées par les responsables de la conférence pour réaliser un discours devant l’assemblée générale pour la cérémonie d’ouverture.
TOUMUN 4 2022 ©Nicolas Bounet 
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TOUMUN 4 2022 lLe vote ©Nicolas Bounet 
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TOUMUN 4 2022 Le vote ©Nicolas Bounet 
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TOUMUN 4 2022 Equipe Presse 
TOUMUN 4 2022 ©Nicolas Bounet 
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TOUMUN 4 2022 ©Nicolas Bounet
Il est à peine 14h45 quand Grégory Navarro termine son discours pour nous laisser la place, nous les ambassadeurs de différents pays. Le secrétaire général entonne alors « France » et sous les applaudissements je monte sur la scène. Les discours sont chacun plus inspirants les uns que les autres.
Vers 15h30, il est désormais temps pour nous de débuter les choses sérieuses.
Chacun se regroupe par comité et rejoint les salles désignées pour accueillir les délégués de chaque pays. Le premier jour débute doucement avec une séance de « lobbying » : le but est de faire des alliances entre pays. Puis on commence à signer les résolutions qui sont l’équivalent onusien des textes de lois, des décrets sur un thème précis.
Le deuxième jour, on commence à entrer peu à peu dans le vif du sujet… En effet, les débats débutent dès 8h00 jusqu’à midi avant de reprendre à 14h00 jusqu’à 17h00.
Dans mon comité, les débats portent sur deux questions : la prévention des conflits dans la zone Indo-Pacifique et sur la militarisation des frontières et des régions polaires. Mais pour d’autres comités comme celui des Droits Humains cela peut porter sur la question de la liberté des journalistes par exemple.
Après de longs moments de discussions, nous votons finalement en faveur d’une résolution. Mais comme les délégués de la Chine ou la Corée du Nord ne sont pas d’accord, nous devons faire passer des amendements qui permettront ensuite de créer une résolution complète qui conviendra à la grande majorité des délégations.
Dans notre comité, le niveau d’anglais est élevé. Ce n’est pas pour autant une barrière. Il y a des natifs anglais mais surtout des Français qui parlent l’anglais couramment. C’est d’ailleurs ce bon niveau qui permet aux débats d’être vifs et intéressants. Ce qui m’a également beaucoup plu c’est le fait que chaque élève joue le jeu. Même en dehors des comités, pendant les pauses méridiennes ou les récréations, nous continuons à converser en anglais, même entre Français. Cette conférence a réellement permis à chacun d’entre nous d’améliorer son niveau d’anglais, de mieux s’exprimer à l’oral et d’apprendre concrètement la rhétorique durant les débats. De plus, dans la plupart des comités régnait une très bonne ambiance et je pense qu’à la fin personne ne voulait se quitter. Nous avons rencontré d’excellents ambassadeurs, délégués qui je pense pour certains feront de cette expérience leur métier.
Le club MUN (Model United Nations) ne s’arrête pas pour autant car désormais nous nous préparons pour une conférence internationale prévue à l’automne, alors au travail !!!
Justine Campo
